Pogona vitticeps (dragon barbu)(héhé merci Valko pour cette jolie photo ^^)
Cette espèce de lézard appartient à la famille des agamidés que l'on retrouve dans les régions désertiques et semi désertiques d'Australie.
Classe : Reptiles (quelques 8000 espèces)
Sous-classe : Lépidosauriens
Ordre : Squamates
Famille : Agamidés.
La famille des Agamidés se caractérise par sa queue non détachable (comme chez la plupart des reptiles en cas de danger) et ses dents de type acrodonte (implantées au sommet des mâchoires – par opposition au type pleurodonte dont les dents sont implantées au niveau du bord interne des mâchoires). On dénombre quelques 325 espèces dans cette famille (dont
pogona henrilowsoni ou encore
physignatus coccincinus).
Leur localisation se répand sur l’Europe, l’Asie, l’Afrique et, bien sur, l’Australie.
Le
pogona vitticeps est diurne (activité de jour), omnivore (alimentation variée), terrestre et semi arboricole (bien qu’il lui arrive de grimper, il ne s’éloignera que rarement du sol).
Localisation – habitat naturel :Pogona vitticeps est originaire d’Australie. Plus précisément, on le retrouve dans la région du centre et de l’est de l’Australie, ce qui correspond à un biotope alternant entre désert et Savane (le grand bush australien).
En fait, en Australie, les espaces véritablement désertiques n’occupent que 10 % du territoire, au centre même du continent, au coeur des déserts de Gibson ou du grand désert de sable.
Législation : Pogona vitticeps est protégé par
la Convention de Washington. L’Australie en interdit l’exportation.
Les sujets rencontrés chez nous doivent donc nécessairement être issus d’élevages. De plus la reproduction de
Pogona vitticeps n’est pas très compliquée et tenter de braver la loi pour acquérir une bête importée serait d’autant plus stupide que vous pourriez « hériter » d’une bête parasitée.
Morphologie : Pogona vitticeps est un animal impressionnant. D’allure massive, doté de fortes griffes et de paupière mobiles, il possède une tête triangulaire entourée d’une rangée d’écailles épineuses sous le cou. Lorsque
pogona vitticeps se sent agressé (rival) ou menacé (prédateur), il ouvre grand la gueule et déploie sa barbe épineuse qui se colore alors de noir (d’où son nom de
dragon barbu –
bearded dragon).
Les flancs de l’animal sont également recouverts d’une série d’écailles épineuses et son dos est marqué de deux séries de taches ovales.
Les sujets mâles sont généralement plus grand que les femelles (certains pouvant aller jusqu’à 50 cm : du museau à la pointe de la queue qui comptera pour la moitié de la taille) et possèdent plusieurs pores fémoraux bien distincts à l’intérieur des cuisses.
Leur poids à l’âge adulte peut varier entre 350 et 500 grammes (tout dépendra de la façon dont vous le nourrirez).
Les renflements des hémipénis de chaque côté de la queue sont bien visibles chez les sub-adultes ou les adultes mâles. Nous verrons plus loin comment sexer vos pogonas.
Ajoutons que les sujets juvéniles arborent leur coloration vers l’âge de 2 ou 3 mois.
Maintenance :Pogona vitticeps est un animal de type désertique. Il convient donc de ne pas avoir une hygrométrie excédant 50% (une humidité trop élevée peut provoquer des infections mycosiques ou bactériennes très sévères). En ce qui concerne les températures une moyenne de 40°C au point chaud, de 32 à 37°C le jour et de 20 à 22°C est préconisée. Si les maintiens de températures sont très importants pour des juvéniles (risque de problèmes de digestion ouaffaiblissement), des sub-adultes ou des adultes sont moins sensibles au respect stricts de ces estimations. Personnellement mes pogonas vivent avec une moyenne oscillant de 30 à 35° de jour et de 18 à 20° la nuit (toutefois les terrariums sont équipés de zone chauffées la nuit : tapis de chauffe et pierre chauffante).
Vous l’aurez compris, une lampe chauffante est indispensable la journée. On trouve en animalerie des lampes imitant l’éclat du soleil et des lampes à lézarder (les pogonas apprécieront de se prélasser sous ces lampes). Une autre chose indispensable est l’apport en UVA et UVB (n’oubliez pas qu’un tube est à changer tous les 6 mois et doit être situer à moins de 30-40 cm de l’animal pour que ses rayons soient efficaces).
Les UVB sont indispensables au pogona pour synthétiser correctement la vitamine D3 nécessaire à son organisme et à la bonne calcification. Sans cet apport, l’animal souffrira de graves carences en vitamines D3 et risque des déformations des membres (allant jusqu'à une incapacité à se mouvoir), des mâchoires (incapacité à se nourrir) et des tremblements, voir des convulsions. Il s’agit du phénomène d’ostéofibrose pouvant, au final, entraîner la mort (expérience personnelle rencontrée avec mon premier reptile).
La photopériode est définie par une alternance de 12h de jour et 12 h de nuit ceci étant rendu possible par l’utilisation de minuteurs. Une diminution à 10 h de jour en hiver favorise la reproduction.
Pour revenir sur les périodes de nuit, j’insiste sur le fait de laisser à disposition de vos pogonas des sources de chaleur telle que le cordon chauffant, les plaques ou pierres chauffantes (attention toutefois,
Pogona vitticeps possédant une sensibilité thermique faible, il peut risque de rester trop longtemps dessus et se brûler gravement), les tapis ou encore les spots infrarouges supposés ne pas incommoder les animaux dans leur sommeil (bien que nombres de spécialistes le déconseille car, contrairement à une idée reçue, les reptiles discernent majoritairement les couleurs).
Les phases:Le
pogona vitticeps "classique" est de coloration gris/brun/beige avec des motifs plus sombres. Toutefois, il existe plusieurs phases (colorations).
Voici ici quelques phases (non exhaustives que l’on peut retrouver chez
Pogona vitticeps :
Sandfire, Sunburst, Red, Orange, Yellow, Gold, Tiger, Red Flame, Desert, Citrus, Pastel, Blood,Lavender, Hypo, Leucistic, Snow, Translucent... ex
: Sandfire x Red flame veut dire que le pogona est croisé de parents
Sandfire et
Red Flame. Sandfire x Sandfire, le pogona est de souche pure.
L’alimentation :Avant de développer les habitudes alimentaires de
Pogona vitticeps il convient de garder à l’esprittrois règles importantes :
1.
Le rapport phosphocalcique (tout aliment doit contenir au minimum deux fois plus de calcium que de phosphore, quitte à supplémenter en calcium si nécessaire), particulièrement important pour les sujets juvéniles (risque, à long terme,
d’ostéofibrose nutritionnelle).
2.
la valeur nutritive d’une proie est déterminée par la nourriture qu’on lui a fournie. Si vous achetez vos proies en animalerie, il y’a fort à parier qu’elles ne soient pas suffisamment riches en calcium (on peut alors ajouter de la poudre de calcium, des croquettes pour chiens et chats, du lait en poudre,… afin de les nourrir efficacement). Gardez à l’esprit qu’une proie bien nourrie nourrira aussi bien votre reptile.
3. À la bonne saison, on peut trouver une quantité non négligeable de petites proies dans les jardins ou les champs. Cela peut se révéler économique et varier le régime habituel. Il convient toutefois de veiller à ce que les proies capturées à l’extérieur ne soient pas prélevées à proximité de zones cultivées ayant pu être traitées avec des
pesticides. En effet, tout
prédateur, en consommant des proies intoxiquées, va concentrer les résidus
toxiques dans ses tissus et donc s’intoxiquer par là même.
Tout comme pour l’homme il convient de varier les menus proposer à vos reptiles de sorte d’éviter une anorexie par lassitude alimentaire. La nature omnivore de
Pogona vitticeps facilite d’autant la tache.
Il convient également de veiller à adapter les tailles des aliments à votre animal. On considère que la taille de la proie ne doit pas dépasser la moitié de la largeur de la tête chez les jeunes et deux tiers chers les adultes.
Cette règle doit aussi tenir compte des femelles gravides qui ont un espace abdominal restreint (à cause des œufs) et qui doivent être nourries avec des aliments plus petits.
La voracité de Pogona vitticeps peut parfois causer des soucis en cas de proies trop grosses. Si vous n’avez pas de grillons de tailles adaptées, vous pouvez couper les pattes postérieures pour éviter les blessures.
En terme de proies vivantes je citerai (liste non exhaustive) : grillons, criquets, sauterelles, blattes, vers de farine, vers morios, teigne, vers à soie (attention à ces dernières proies qui sont très riches en graisse et donc à distribuer avec parcimonie).
Pour des sujets adultes, on peut, à l’occasion donner des souriceaux. Attention à ne jamais laisser de grillons vivant la nuit dans les terrariums car ils pourraient blesser vos reptiles.
En terme de végétaux : salades (romaine, frisée, scarole, mâche, laitue), épinards, pissenlits, feuilles de betteraves, pousses de luzerne, … Ainsi que des fruits (pas trop acides) : banane, pommes, mange, raisons,…
Voici, à titre consultatif, un tableaux sur les différentes parties de végétaux toxiques pour les pogonas:
( tableau fournit par Pogo59 )N’oubliez pas les vitamines et minéraux en suppléments (régulièrement mais jamais en excès)
Les jeunes sujets non pas toujours le réflexe de boire d’eux-mêmes, si c’est le cas il faudra les abreuver vous-même (personnellement j’utilise une petite seringue, les jeunes « tètent » le bout).
Pour infos seulement, voici un autre tableau fournit par Pogo59, il renseigne sur les valeurs nutritives des principaux végétaux distribués aux pogonas:(la suite en dessous)