1. Présentation/morphologie :
Superbe espèce que les Leiopython albertisii, anciennement appelés Liasis albertisii, aussi appelés
white-lipped python ou python à lèvres blanches, en effet leurs superbes lèvres blanches contrastent bien avec le noir profond de leur tête, s'arrêtant au cou, cette livrée noire laisse place à un ocre doré, qui s'éclaircit sur les flancs pour finir par un ventre entièrement blanc. Ils n'ont pas de pattern.
De conception solide, assez trapus, les Leiopython atteignent une taille raisonnable comprise entre 1.80m et 2.50m ; certains spécimens atteignent 3m.
2. Répartition/biotope/mœurs :
Les pythons à lèvres blanches proviennent de Nouvelle-Guinée/Irian Jaya, et des îles environnantes. Plutôt terrestres, ils restent principalement au sol près des cours d'eau.
En ce sens, il ont développé une particularité surprenante : ils miment la mort, la journée lorsqu'il se reposent au sol, ils adoptent une position retournée, comme s'ils étaient mort. Néanmoins, ils peuvent à l'occasion faire un peu d'escalade, mais leur morphologie ne leur permet pas de séjourner à la cime des arbres.
Nocturnes et très actifs la nuit, il partent en chasse de rongeurs, et tout ce qui aura le malheur de croiser leur route.
3. Maintenance.
Les spécimens actuellement disponibles sur le marché sont souvent prélevés, mais l'explosion des naissances en captivité ces dernières années laisse penser que ces nombreux imports seront bientôt de l'histoire ancienne.
Les individus issus de prélèvement s'acclimatant très bien, on ne fait pas de différence de maintien par rapport aux spécimens NC, si ce n'est une plus grande "tranquillité".
Les albertisii ont besoin de beaucoup de chaleur, un gradient thermique de 28/32°C semble idéal avec, si possible, un point chaud localisé à 34°C, la température ambiante de l'air devrait se situer aux alentours de 28°C.
Leur peau très sensible nécessite une forte hygrométrie dans le terra de l'ordre de 70%/80% constant ; si ce niveau ne peut être maintenu, il faudra leur installer une boîte humide (une boite en plastique, pourvue d'une ouverture, et garnie de sphaigne humide, par exemple). Tout manque d'humidité sera immédiatement sanctionné par une mauvaise mue, et des écailles fendues.
Le terra devra être assez spacieux et devra comporter de nombreuses branches et cachettes, afin de satisfaire leurs sorties nocturnes "sportives", adulte, ils sont de vrais "bulldozers", il faudra donc bien fixer ce décor.
Au niveau de l'alimentation, les Leiopython mangent très bien tous types de proies, du rat au poussin, ils ne sont pour la plupart pas difficiles.
Fait intéressant, ils ne digèrent pas les poils/plumes, et donc les régurgitent sous la forme d'une pelote de réjection. Entièrement sèches, ces "pelotes" sont souvent régurgitées à la faveur de la nuit, et dans la tranquillité, il est donc très difficile d'observer cette caractéristique.
Niveau comportement, les albertisii sont toujours alertes et prêts à niaquer les doigts indésirables qui tenteraient de les saisir (
).
Néanmoins, une fois en main, il perdent toute cette agressivité, pour ne chercher qu'à fuir ou explorer.
4. Reproduction.
Les Leiopython sont matures sexuellement vers 4 ans, mais les femelles attendent toujours quelques années supplémentaires avant de se reproduire, ce qui porte l'âge de leur première repro entre 5 et 8 ans !
Il est assez difficile de les reproduire en captivité, du fait qu'il faut impérativement leur imposer une saison froide de 2 mois à 15°C, avec une humidité faible de l'ordre de 40%, pour éviter toute maladie pulmonaire.
Ils pondent de gros œufs, dont le nombre varie de 8 à 15. Ces œufs devront être incubés à 31°C/90% pendant 60 à 70 jours. Les jeunes arborent une teinte grisâtre qui disparait rapidement au profit de sa belle couleur dorée définitive.
photo de jeunes albertisii :
(photo et spécimen de bar-neck)
(photo et spécimen de bar-neck)
photo de la position de repos :
(photo provenant du site:
http://leiopython.de/en/care_albertisii.html )
5. Conclusion.
Vraiment une espèce intéressante, sur plusieurs points, de par leurs attitudes bizarres, les leio dégagent une impression "d'intelligence", les rendant véritablement uniques, les reproductions en captivité aidant, je suppose qu'il seront de plus en plus représentés dans le paysage terrariophile français....