Zamenis situla
Zamenis situla est considéré comme l’un des plus colorés et des plus jolis serpents européens, pour ne pas dire le plus beau. Son "masque" aux motifs noirs et sa robe bariolée en font une couleuvre féline.Généralités Origine et systématique:Connue sous le nom d’
Elaphe situla depuis le 18 ème siècle, cette couleuvre est devenue
Zamenis situla en 2002 (Utiger et al.). En même temps, ce serpent est passé d’un genre féminin à un genre masculin.
Zamenis, est un nom invariable masculin qui vient du grec
"dzamenês", et qui veut dire impétueux. Quand à
situla, nom féminin d’origine grecque "
site", veut dire: blé
Répartition géographique:Si sa présence ne fait aucun doute dans le Sud de l’Italie, en Sicile, à Malte, dans l’ex-Yougoslavie (Croatie, Bosnie et Herzégovine, Monténégro, Macédoine), en Albanie, en Grèce et dans différentes îles de la mer Egée (Syros, Milos, Andros, Kynthos, Paros, Seriphos, Thira, Tinos, Kea, Lesbos, Syphnos, Chios, Corfou, Samos), en Crète, en Bulgarie et en Ukraine (Crimée). Le doute existe par contre sur sa présence à Chypre et dans le Caucase.
Illustration tirée de Rat Snake A Hobbyist's Guide to Elaphe and Kin de R. Staszko & J.G Walls. Edt t.f.h Habitats:Zamenis situla se rencontre dans toutes sortes d’habitats, que ce soit en plaine ou dans les collines, situés en moyenne entre 500 et 700 mètres d’altitudes (avec un maximum de 1 000 m). Ces habitats doivent être bien ensoleillés, et pourvus de broussailles, d’herbacées et d’arbustes. Les pierres, les murs de pierres sèches et les éboulis rocheux lui servent aussi d’abris.
Il n’est pas rare d’apercevoir
Zamenis situla aux bords des champs, sur les rives de cours d’eau, au près des points d’eau (citernes et puits), sur les talus routiers, dans les ruines et dans des jardins en friches.
On rencontre parfois cette couleuvre dans les jardins, les vignes, les champs d’oliviers, les cimetières et aux abords des habitations (fermes, granges).
Photo pour illustration. Source: google Description:Aspect :Zamenis situla est une espèce mince, élancée, possédant une tête étroite, est nettement distincte du corps par un cou bien marqué. Elle possède de grands yeux, de couleur brun-rouge, à pupilles rondes.
Son écaillure est lisse.
Zamenis situla possède en moyenne 27 (25-29) rangées d’écailles dorsales au milieu du corps, 220-260 écailles ventrales, 68-69 écailles sous-caudales, 8 (7-9) écailles supralabiales, 1 écaille préoculaire (deux fois plus haute que large) et une écaille anale divisée.
Coloration :La couleur de fond de
Zamenis situla va du beige au gris clair ou gris jaunâtre, en passant par le brun jaunâtre, ainsi que des nuances de bronze ou d’argent.
Ses dessins dorsaux, très importants et régulièrement alternés, donnent à
Zamenis situla une robe ressemblant à celle d’un léopard, d’où l’origine de son nom commun : couleuvre léopard ou couleuvre léopardine.
Ces taches, ovales ou arrondies, de couleur rouge brique, brun-rouge et bordées de noir sont disposées sur une rangée longitudinale dorsale.
Il existe une variante qui possède un dessin ligné longitudinal. Ces spécimens sont issus principalement de l'île de Milos.
Zamenis situla originaire de l'île de Milos. Photo pôur illustration. Source: google Les flancs possèdent des taches noires ou de couleur foncée qui alternent avec les taches dorsales.
La face ventrale est blanc jaunâtre à l’avant, s’assombrissant vers l’arrière.
La tête, de couleur claire, porte des dessins noirs très contrastés qui consiste en : une tache nasale foncée, une bande transversale courbée en arrière devant les yeux, et une bande transversale allant de la commissure de la bouche, jusqu'au dessus de l’œil, sans le toucher.
Taches foncées sur de nombreuses écailles sus- et sous-labiales, allant de l'écaille frontale à la suture entre les écailles pariétales et à la nuque.
Taille:Zamenis situla dépasse rarement 75-90 cm, bien que certains peuvent spécimens peuvent atteindre les 100/115 cm (maximum connu 125 cm pour un spécimen mâle originaire de l’île de Milos). Généralement, les femelles sont plus grandes que les mâles.
Biologie:Mœurs :Zamenis situla est terricole, se déplaçant lentement au sol. En journée, il est courant de voir des spécimens grimpés sur des rochers, des murs ou des buissons pour échapper à un sol trop chaud.
De mœurs diurne et crépusculaire, La couleuvre léopard possède un rythme nycthéméral bien défini. Une sieste au soleil le matin, repos à l’ombre à midi et en début d’après-midi, activité principale en fin d’après-midi et au crépuscule. Dans les régions chaudes, la couleuvre léopard passe le mois de juillet et d’août à l’abri de la chaleur.
Photo pour illustration. Source: google Nourriture:Zamenis situla est un grand chasseur méditerranéen. Son régime alimentaire se compose principalement de petits mammifères, de lézards et d’oiseaux du style guêpiers, qu’il capture en s’introduisant dans les tunnels que ces oiseaux creusent pour y faire leurs nids. Des nids, comprenant oisillons ou oeufs, qu’il pille.
Selon certains auteurs, l’alimentation de la couleuvre léopard comprendrait aussi des insectes, des escargots et de jeunes serpents.
Les spécimens juvéniles ont une préférence pour les lézards.
Pour chasser, la couleuvre léopard s’approche lentement de sa proie, replie l’avant de son corps latéralement en "S", se projette d’un coup en avant pour se saisir de la proie. Une fois attraper, il enserre celle-ci, jusqu’à elle n’ait plus un souffle de vie.
Lorsque les proies sont de petite taille, elles sont plaquées, puis pressées contre le sol avant d’être avalées sans préliminaires.
Comportement: Peu rapide,
Zamenis situla reste longtemps immobile avant de fuir un danger. Puis recroquevillée sur elle-même, repliant latéralement l’avant de son corps en "S", tout en faisant vibrer sa queue pour prévenir et menacer, la couleuvre léopard attend que l’agresseur la saisisse pour le mordre cruellement si elle est saisie.
Photo pour illustration. Source: google Reproduction:Son hibernation est longue, de fin septembre ou début octobre à avril.
Les accouplements se font en mai et juin. Le mâle maintient, généralement la femelle en la mordant à la nuque. Celle-ci tente souvent de se débarrasser du mâle. Commence alors une longue "parade amoureuse" pouvant durer plusieurs heures et qui peut attirer d’autres prétendants.
Les femelles pondent, durant la deuxième moitié de juillet, entre 2 et 5 (maximum
œufs cylindriques d’une dimension de 35-70 mm x 10-22 mm, déposés sur un sol humide, sous des pierres ou dans des galeries, qui éclosent fin août/début septembre. Les nouveau-nés mesurent entre 25 et 30 cm.
Photo pour illustration. Source: google